Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Rencontre du 3ème blog
28 mai 2008

INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DURABLE

J’aime aller nourrir ma réflexion aux séminaires où des experts expliquent des concepts compliqués en quelques minutes. Hier, le thème était des indicateurs pour une meilleure politique du développement durable.

Tout un programme.

Ils étaient quatre à commenter l’état de la situation.

Comme pré-requis, il faut maîtriser la notion de développement durable.

Selon un extrait de la définition proposée en 1987 par la commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le Rapport Brundtland, il s’agit d’un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

En raccourci, il faut tenir compte de la triple contrainte : Economie, Social et Environnement.

Ensuite, il faut imaginer une politique de développement durable dans un contexte morcelé entre l’Etat Fédéral et les trois Régions. Chaque entité a ses propres experts, sa propre vision, ses propres objectifs et cibles.

En bref, chacun établit une politique en la matière, selon ses propres compétences et moyens.

A cette réunion, quatre experts ont fait part de leur approche.

Pas forcément contradictoire, mais pas vraiment cohérente, non plus.

L’un d’eux, scientifique, a expliqué par le détail, la liste impressionnante d’indicateurs existants et leurs multiples interactions possibles.

Il faut aussi tenir compte de l’espace.

Par exemple délocalisé une entreprise polluante n’arrange rien au niveau mondial des émissions de particules nuisibles.

Peut-on encore décemment choisir des chaussures en cuir naturel alors que les tanneries sont implantées en Inde. L’activité est trop polluante pour satisfaire aux normes européennes !

Il faut limiter le durable dans le temps.

Parle-t-on du temps d’une législature, de la génération future (enfants et petits-enfants ou au-delà) ?

Doit-on considérer le cycle de vie réelle ou commerciale d’un gsm ?

Son exposé était objectif et limités dans les domaines de connaissances actuelles.

La neutralité alimente peu les débats !

Un autre scientifique, plus axé, sur l’économie politique a rappelé qu’un indicateur technique n’est pas médiatique. En termes de communication, le politique ne peut pas, sur base d’une formule alambiquée, se faire élire par l’électeur moyen.

Il a osé un discours politiquement incorrect. Il s’est fait incendié !

Un ex-scientifique, pour justifier sa légitimité, a pris la moitié du temps de son exposé pour faire valoir son savoir, pour élever son intervention au rang des têtes pensantes. C’est un maître en communication. Il avait des graphiques didactiques, animés et colorés. Il s’est focalisé sur la démographie en Afrique et l’évolution de la technologie en Amérique du nord. Les diagrammes apparaissent, dès lors, tranchés. Ses conclusions sont claires et limpides.

Quand la manipulation du concept et de l’image devient un art !

Enfin, la dernière intervention, sans doute, la plus intéressante en terme de contenu, la lus fouillée mais aussi la plus incompréhensible. Je reconnais que le challenge était grand : cinq minutes pour résumer 10 ans de tractations nationales, régionales et européennes, le défi était majeur.

Madame connaît son sujet.

De ce séminaire, je garderai ces idées-clés :

  1. Il faut des indicateurs de base, techniques et non communicables, pour comprendre où va le monde.

  1. Sur base d’autres solutions trouvées, il faut des indicateurs « chocs », pour sensibiliser le public et aiguiller les politiques. Comme le PBI sous le volet Economie, le taux de chômage sous le volet Social et le degré de biodiversité sous le volet Environnement.

Le PBI parle de mon pouvoir d’achat

Le taux de chômage parle de l’avenir de mes enfants

Le degré de biodiversité n’évoque rien chez moi

  1. Comment avec la biodiversité peut-on me sensibiliser ?

Ou alors en cherchant bien, je peux vaguement assimiler « perte de la biodiversité » au fait que les soles chez le poissonnier sont de plus en plus petites et de plus en plus chères.

Ce n’est pas grave, mes enfants mangent des poissons panés aux épinards.

C’est bon pour leur santé, ils l’ont dit à la « TV ».

A Bruxelles, il y a moins de merles, mais plus de pigeons, de chiens et de perruches. C’est quoi le problème ?

Selon ma divagation personnelle, l’indicateur du volet « Environnement » devrait avoir une composante santé :

Je suis plus sensible aux problèmes qui touchent l’homme dus à la dégradation du cadre de vie :

- Le taux de fausse couche,

- Le taux d’enfants prématurés,

- Le nombre d’asthmatiques,

- Le nombre de diabétiques.

Enfin, il manquera toujours la cinquième roue au carrosse : l’enseignement.

Avec l’enseignement laissé pour compte, que comprendront mes enfants à la situation en 2022 ?

Comment pourront-ils intégré que le contenu du 87ème avant-projet du plan fédéral du développement durable de la « Commission Interdépartementale du développement durable », qui lui–même a été publié BIEN AVANT le 72ème plan fédéral du développement durable de la « TASK FORCE » ?

Comprendront-ils ce que « TASK FORCE » veut dire, car bien sûr le chinois sera devenue la première langue mondiale ?

Comment articuleront-ils ces plans, tous prioritaires, coincés entre le grenelle de l’environnement et la fête bruxelloise de l’environnement de ce 1erjuin (à ne pas confondre avec la  fête bruxelloise de l’Iris, que bien que ce soit une fleur n’a rien à voir avec les précédents) ?

Mais il ne sert à rien de vouloir ajouter cette roue :

Le fédéral n’a pas de compétence en matière d’éducation…

;-)

Publicité
Publicité
Commentaires
R
It's so easy to choose high quality replica watches online: Rolex replica, Breitling replica, Chanel replica or any other watch from the widest variety of models and brands.
Rencontre du 3ème blog
Publicité
Newsletter
Publicité